Marie-Clotilde
RAMOS-IBANEZ
(Marie)
JB THOMAS-SERTILLANGES
Auteur, metteur en scène
PETIT HISTORIQUE
Alors que la pièce les « Sphères Ennemies » suit son chemin avec succès, une idée s’impose rapidement : puisque la rencontre de Jonathan et Mary-Jane avait été racontée depuis le cortex de Jonathan, il fallait raconter leur histoire d’amour depuis le cortex de Mary-Jane !
Inspiré par le parcours de sa compagne Justine DAAÉ, entre comédie, chant lyrique, musique métal, et métier « corporate », Jean-Baptiste jète les bases de l’histoire de Mary-Jane : une femme à la recherche d’elle-même entre ses ambitions professionnelles, ses rêves d’enfant, son « rôle » de femme...
Restait pour Jean-Baptiste à trouver la « Marie » se ses rêves… Justine a alors une illumination : Marie-Clotilde, camarade du cours Florent, pétillante, sensible, et multi-talent… La complicité et la complémentarité des deux femmes est évidente, et les « autres » Sphères Ennemies étaient réunies !
Avec Jean-Baptiste cette fois à la mise en scène et avec la complicité artistique de Alexis BERECZ et Olivier TEILLAC, la troupe présente « Mary-Jane, les Sphères Ennemies 2 » pour la première fois au public à Avignon en 2022.
Justine Daaé
(Jane)
Alexis BERECZ et Olivier TEILLAC
Collaboration Artistique
NOTE D'INTENTION
Que se passe-t-il dans notre cerveau lorsqu’on tombe amoureux ? Qui sont ces petites voix ennemies, l’une angélique et l’autre démoniaque, qui se chamaillent dans nos têtes et parlementent en permanence, devant chacun des grands et petits dilemmes de la vie ?
Les Sphères Ennemies (1) proposait une réponse à ces questions, à travers un voyage au coeur du cortex d’un homme amoureux : une comédie romantique où les moments-clés d’une histoire d’amour sont racontés depuis le poste de contrôle d’un cerveau masculin.
Les Sphères Ennemies (2) raconte également cette histoire, mais cette fois de l’autre côté du miroir, du point de vue de Mary-Jane…
Pourtant, cette fois, la pièce ne se concentre pas sur la relation amoureuse.
Certes Mary-Jane rencontre l’homme qui emportera son coeur… Mais Mary et Jane sont confrontées à d’autres enjeux: pression professionnelle, injonctions sociales contradictoires, « multi-tasking » quotidien, choix de raison ou choix de passion, quête existentielle. Alors que Jane travaille à conquérir le monde de l’entreprise et se bat pour obtenir son indépendance, Mary rêve de chanter au Carnegie Hall … et n’a rien contre l’idée d’un cocon familial…
Une manière de renouveler le dialogue des deux hémisphères pour cette suite, mais surtout, d’évoquer avec humour et parfois un peu de noirceur, la place des femmes, les tiraillements de la génération Y et la quête de sens.
INTERVIEW
« Mary-Jane, les Sphères Ennemies 2 » est annoncée comme la suite « Sphères Ennemies »… mais est-ce vraiment une suite classique ?
En tout cas, ce n’est pas une suite chronologique ! Dans les Sphères Ennemies, on racontait 30 ans d’une histoire d’amour, du point de vue de Jonathan. Cette fois, on raconte la même histoire, mais du point de vue de Mary-Jane. Les deux pièces sont donc complémentaires ! Elles se font écho, se répondent, s’entrechoquent…
Faut-il aller voir les Sphères Ennemies avant d’aller voir Mary-Jane ?
A votre guise ! Puisque ces suites marchent dans les deux sens !
Vous sentiez-vous légitime pour parler de ce qu’il se passe dans la tête d’une femme ?
Je savais que le pari était risqué ! Et puis j’ai réalisé qu’en littérature, les romanciers dépeignent la psychologie de personnages féminins, et les romancières dépeignent la psychologie de personnages masculins. La seule question est : est-ce que ces personnages sont vrais, crédibles, émouvant, attachants… Au final, hommes comme femmes s’étaient retrouvés dans les tiraillements de Jo-Nathan. J’’espère qu’hommes et femmes se retrouveront également dans les tiraillement de Mary-Jane.
Cette « suite » se concentre moins sur le couple que sur le parcours existentiel de Mary-Jane. Pourquoi ce choix ?
J’ai travaillé pendant 10 ans dans un cabinet d’avocat composé à 80% de femmes. Je les ai observées, se dévouer littéralement corps et âme à leur métier et j’ai vu aussi beaucoup de victimes d’une énorme pression au quotidien, pour être parfaites en toutes circonstances, au mépris de leur équilibre, de leur santé ou d’aspirations plus personnelles… jusqu’à ce qu’elles quittent tout pour remettre de l’ordre dans leur vie et dans leur tête. C’est ce tiraillement existentiel qui a innervé l’écriture de « Mary-Jane ».